la crise religieuse du XVIe siècle: le schisme entre catholiques et protestants (Réforme et Contre-Réforme)
- elias akoka
- 7 avr.
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Dernière mise à jour : 8 avr.

Au XVIème siècle, le catholicisme connaît un schisme (division religieuse) entre catholiques qui restent fidèles au pape et protestants qui rejettent son autorité. Comment et pourquoi un tel schisme ?

I) la Réforme
A) Martin Luther et la Réforme

La rupture née avec un moine augustin établi en Saxe (dans le Saint Empire Romain Germanique), Martin Luther. Martin Luther est professeur de théologie à l’université de Wittenberg et a pour ambition de réformer l’Eglise. En 1517, il placarde sur la porte de l’église de Wittenberg un pamphlet qui comprend 95 thèses où il expose des critiques envers le pape et les réformes qui doivent être accomplies dans l’Eglise catholique pour lui redonner sa pureté originelle : il s’insurge contre la vente d’indulgences pour financer la reconstruction de la basilique Saint-Pierre à Rome, le dogme du Purgatoire et la corruption du haut-clergé (les papes, les cardinaux et les évêques). Le pape Léon X lui ordonne de se rétracter mais Luther persiste avant d’être excommunié en 1521. La même année L’empereur du Saint-Empire Romain Germanique, Charles Quint (qui est aussi roi d’Espagne, duc de Bourgogne et roi de Naples et de Sicile) le convoque devant la Diète (une assemblée générale des Etats du Saint-Empire romain germanique) de Worms pour le convaincre de renoncer : Luther refuse et il est mis au ban de l’Empire mais il n’obéit pas et trouve refuge auprès du prince de Saxe, Frédéric III. La rupture est alors consommée : à partir de cette date, Luther ne se contente plus d’appeler à réformer l’Eglise, il prône une nouvelle religion basée sur des principes fondamentaux en rupture avec le catholicisme :
_l’homme ne peut mériter son Salut, seul Dieu peut lui accorder. Ce ne sont donc pas les mérites, le statut social ou une doctrine qui peuvent conduire au Paradis mais uniquement le jugement de Dieu.
_Jésus est le seul intermédiaire entre les hommes et Dieu, il ne peut donc y avoir de clergé et le culte des Saints ou de la Vierge Marie sont rejetés.
_Seule la Bible peut faire autorité en matière de foi. Luther traduit la Bible en allemand (auparavant elle n’était écrite qu’en latin) pour que tout un chacun puisse la lire.
_les luthériens ne conservent que deux sacrements (et non sept comme les catholiques), le baptême et le mariage. Les fidèles sont encadrés par des pasteurs qui, contrairement aux prêtres catholiques, peuvent se marier. L’ornement des églises est refusé.
Très vite, malgré l’opposition du clergé et de l’empereur Charles Quint, les idées de Luther se propagent dans tous le Saint-Empire romain germanique et même dans l’ensemble de l’Europe notamment par l’intermédiaire des livres imprimés et des gravures.
En 1529, Charles Quint veut obliger ses sujets à renoncer à cette nouvelle religion, des princes du Saint-Empire romain germanique et les adeptes de la nouvelle religion reformée prônée par Luther prennent le nom de protestants.
B) les réformes calvinistes et anglicanes

D’autres réformateurs s’opposent à l’Eglise catholique sans pour autant adhérer complètement aux idées de Luther. C’est le cas de Jean Calvin (1509-1564), un français réfugié à Genève où il fonde une église protestante et publie l’Institution de la religion chrétienne en 1536, un livre qui expose ses idées. Calvin pense que les hommes sont prédestinés (Dieu a décidé à l’avance qui irait au paradis et qui irait aux enfers) et ses idées touchent les cantons suisses, les Pays-Bas, la France (en France, les protestants sont appelés huguenots) et l’Écosse.
En Angleterre, le roi Henri VIII souhaite se remarier mais doit d’abord obtenir une annulation de mariage par le pape (on ne peut divorcer selon le dogme catholique) qui la lui refuse. Henri VIII provoque un schisme et fonde l’Eglise anglicane. L’Eglise anglicane conserve le clergé de l’Eglise catholique mais c’est le roi d’Angleterre, et non le pape, qui dirige ce clergé.
II) la Contre-Réforme (ou Réforme catholique)
III) Les Guerres de Religion
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